Des chateaux et des cartes...

Publié le par businesswise-maurice

Lu aujourd’hui dans L’Express, en page 19, un communiqué de Castle Properties Ltd. annoncant que M. Kentish Moorghen ne fait plus partie de cette société. Le type de communiqué qui passe habituellement inaperçu, mais le procédé n’est certainement pas insignifiant…
Nombreux sont ceux qui, opérant à divers degrés dans ou pour le secteur de l’immobilier, avaient déjà reçu, de M. Moorghen lui-même, une notification à l’effet qu’il se retirait de Castle Properties. Nous avons nous-même reçu un mail à cet effet dès le 25 mai dernier. Qu’il en ait pris l’initiative est tout à son honneur et vient renforcer la bonne réputation dont il jouit en tant que professionnel.
On aurait pu considérer que le communiqué paru dans L’Express, et qui vient annoncer ce que M. Moorghen avait précedemment annoncé à son réseau de contacts professionnels, équivaut à un jeu à somme nulle. Conclure que Castle Properties aurait, par conséquent, enfoncé une porte ouverte serait toutefois une conclusion par trop simpliste.
Le communiqué de Castle Properties n’est pas un avis légal que certaines sociétés sont tenues à faire publier à l’injonction d’un organisme de régulation. Cette société n’est pas cotée en bourse et le fait de changer de directeur général n’influence pas le cours de ses actions au point de nécessiter une publication. Ce communiqué sert donc d’autres objectifs sur lesquels nous ferons l’économie de la spéculation. Mais en consentant à le publier, le journal L’Express pouvait-il s’autoriser l’économie de la vérification ?
De toute évidence, il s’agit là d’un litige au sein de Castle Properties. Ce n’est pas la première société, à Maurice ou ailleurs, qui passe l’épreuve de relations conflictuelles au sein de son directoire. Que cette société survive ou non à ce conflit, l’un de ses fondateurs et directeur général a choisi d’en prendre ses distances. C’est son droit et on ne peut le lui disputer. Et Castle Properties, par le biais de son communiqué, fait comprendre qu’elle ne le retient pas non plus.
A première vue (et sans préjuger des conclusions des hommes de loi de M. Moorghen), le communiqué de Castle Properties n’est pas diffamatoire. Il est même raisonnable de penser que les directeurs de cette société jureraient leurs grands dieux pour affirmer qu’ils n’entendaient certainement pas porter atteinte à la réputation de M. Moorghen. Soit.
Mais il y a un hic ! Dans son empressement à se donner une contenance après le départ de son directeur général, Castle Properties émet ce communiqué, publié par L’Express, et qui contient une information inexacte ! En effet, dire que « Mr. Kentish Moorghen no longer forms part of the company » ne correspond pas à la réalité. Même si M. Kentish Moorghen a voulu prendre ses distances, il s’avère qu’il est toujours détenteur de 25% des actions de cette société. Et quand quelqu’un est détenteur de 25% de l’actionnariat d’une société, il convient de se demander comment il est possible de prétendre qu’il n’en fait pas partie…

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